Masterclass
Bandes annonces
Madame Pylinska et le secret de Chopin
Le visiteur
x (x)
Voir toutes les bandes annonces
Résumé
« Un jour, il m’a envoyé une musique. Elle a changé ma vie. Depuis, je lui écris souvent. Quand ça lui chante, il me répond, lors d’un concert, dans un aéroport, au coin d’une rue, toujours surprenant, toujours fulgurant. Il est devenu mon maître de sagesse, m’enseignant des choses si rares, l’émerveillement, la douceur, la sérénité, la joie. »
Au début, c’est un adolescent tourmenté qui assiste par hasard à une répétition des « Noces de Figaro ». Par la voix de la comtesse Almaviva, Mozart lui sauve la vie. On ne quitte pas un monde si plein de richesses et de beauté.
Eric-Emmanuel Schmitt et le compositeur de génie ne se quitteront plus...A travers ce texte d’admiration, de reconnaissance et d’amour, E.E.S. nous offre son livre le plus personnel et intime. Il contient, en réponse aux lettres de l’auteur, 16 morceaux ou extraits d’œuvres parmi les plus belles de Mozart, dans leurs versions et enregistrements les plus prestigieux.
Commentaires
« Rencontre avec un auteur à... »
Rencontre avec un auteur à fleur de peau...
Eve-Marie Vaes, Palais des Beaux-Arts Bruxelles
Votre « rencontre » avec Mozart, le classique des classiques, a eu lieu alors que vous étiez adolescent, l'âge de la révolte et du mal-être. Comment vous êtes-vous laissé séduire?
A l’époque, ma révolte était contre la vie elle-même. A 15 ans, comme beaucoup d'adolescents, je n'avais pas envie d'entrer dans la vie... Ça fait tellement peur une vie d'adulte qui se précise, un corps d'adulte qui se dessine. C'est tellement effrayant de quitter l'enfance, cet univers du rêve où tout était possible… Et c'est vrai que j'ai été guéri par la beauté. Cela s’est passé lors d’une répétition des Noces de Figaro ; quand cette femme trop grosse, trop maquillée, trop gauche, tout à coup s'est mise à chanter. Soudain, tout a basculé en moi. J'ai été inondé par la musique. Il y a une telle exaltation de l'existence dans la musique… D'ailleurs, les arts en général ne font que célébrer l'existence. C'est pour ça qu'on a besoin d'art. Parce qu’on a besoin de célébrer l'existence. En entendant cette musique de Mozart, c'est tout cela que j'ai compris et qui m'a remis sur le chemin de la vie.
Quand on lit votre livre, on se rend compte que votre histoire avec Mozart est une vraie histoire d'amour, avec un coup de foudre, un amour naissant, des confidences, une séparation et puis des retrouvailles…
Oui, il y a eu des séparations aussi, c'est vrai. A un moment, Mozart n'était plus assez « chic » pour moi. Mais je pense que c'est normal car, quand on a entre 20 et 30 ans, on aime la sophistication et la complexité. On ne découvre la richesse de la simplicité que plus tard…
« Mozart est,au fond,mon idéal d'écrivain »
Justement, ce mélange de grâce et de simplicité, de profondeur et de légèreté que l'on a chez Mozart, c'est quelque chose que l'on retrouve un peu dans votre écriture…J'aimerais que ce soit vrai ! Car Mozart est au fond mon idéal d'écrivain. Il est pour moi un modèle d'artiste, à la fois profond et accessible, charmant et grave. Il est une synthèse entre l’« art noble » et l'« art populaire ».
On a le sentiment qu'à travers cette relation avec Mozart, vous vous êtes interrogé sur les grandes questions de l'existence : la religion, la foi, la maladie, la mort, la création. Mais au bout du compte, vous en tirez surtout une grande leçon d'optimisme…
Absolument ! Pour moi, Mozart est un maître de joie, un professeur d'optimisme. Dans ce livre, je ne parle pas de musique comme un musicologue ; je parle de la musique comme un élément de notre vie spirituelle, un élément constructif de notre vie intérieure, affective. Ce que j'extrais de Mozart, ce n'est pas un traité d'harmonie ou de stylistique, mais un message humaniste. C'est quelqu'un qui me fait comprendre ce qu'est l'enfance, ce qu'est la foi ; quelqu’un qui me fait privilégier la joie sur la douleur…Au fil du temps, votre rapport, votre conception de Mozart ont-ils évolué ou l'émotion première est-elle restée intacte et intemporelle ?Eh bien, c'est incroyable, mais c'est resté intact. Mozart reste une source pour moi à laquelle je peux toujours revenir. Le miracle se reproduit très souvent. Ce n'est pas un souvenir dont je me nourris, mais une expérience renouvelée chaque fois qu'un musicien est habité par la phrase mozartienne, par l'émerveillement. Car c'est une musique profondément spirituelle.« C'est bien Mozart qui va dire l'ineffable ;pas moi »
Pourquoi certaines œuvres (que l’on retrouve dans le livre et sur le CD) vous ont-elles plus particulièrement touché ?
Je pense qu'il y a une cohérence, un fil rouge : c'est le Mozart à fleur de peau, le Mozart hypersensible, toujours sur le point de pleurer, toujours les yeux humides. Le Mozart profondément humain, fraternel, fragile… Et, en même temps, c'est le Mozart équilibré qui a créé de l'harmonie et de la beauté avec nos tensions intérieures. Et puis, c'est le Mozart intime, le Mozart qui murmure : c'est pourquoi il y a beaucoup d'adagio, de mouvements lents, d'airs doux…
Comment avez-vous conçu la mise en scène du spectacle (Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 25/10/05) et votre rapport aux chanteurs ? Ne craignez-vous pas une interférence entre les mots et le côté ineffable de la grâce mozartienne ?
Je l'assume. Quand les mots sont impuissants, la musique arrive : c'est ça la dramaturgie de ce spectacle. C'est bien Mozart qui va dire l'ineffable ; pas moi. C'est un dialogue entre la littérature et la musique que je veux faire. Et on ne dit pas les mêmes choses et pas avec les mêmes moyens. A un moment, le texte se tait parce qu'il n'y a que la musique qui peut exprimer le mystère profond. Les mots tournent autour du mystère, la musique l'exprime. « La musique répond oui à une question que l'on ne formule pas toujours. »
Critiques
Lire, octobre 2005 - « Et encore merci, Mozart ! »
Un hommage très personnel rendu au compositeur, à la veille du 250è anniversaire de sa naissanceLa vie, dans ce nouveau livre d’Eric-Emmanuel Schmitt, c’est d’abord l’adolescence difficile et la tentation du suicide, puis les émois derrière les barreaux de la solitude, le donjuanisme enfin, durant une dizaine d’années. C’est aussi, avoue Schmitt, la «lâcheté » du conformisme intellectuel, la capitulation devant le snobisme des concerts de musique contemporaine. C’est à Noël, les cadeaux que l’on achète comme une « tranquillité d’âme » pour compenser les manquements de l’année. C’est l’hôpital saturé d’angoisse où l’on rend visite aux amis qui souffrent. C’est enfin la mort de la femme aimée.
Ces âges, ces expériences sont le tissus de la vie ; mais d’une vie sans Mozart, d’une vie qui ne fut pas tout à fait celle dont nous parle l’auteur. A chaque étape, la beauté de la musique de Mozart lui permit de « consentir au tragique de l’existence». A l’adolescent, l’air de la comtesse dans l’acte III des Noces de Figaro redonnera le goût de vivre ; le « pur chagrin » de Barberine fera prendre conscience au jeune homme de ce qu’il y avait de grégaire dans son refus « du plaisant, de l’accessible, de l’aimable » en musique. L’Ave verum corpus entonné par une chorale de vieillards lui révélera la vraie générosité de Noël. A l’issue d’une visite à l’hôpital, l’Adagio du Concerto pour clarinette lui apprendra à rompre avec le grand rêve de la transformation du monde et à « se pardonner » de ne pouvoir le changer. C’est enfin le violon qui lui rendra la présence lumineuse de l’aimée.
Nous sommes à mi-chemin du livre. Eric-Emmanuel Schmitt reçoit commande d’une transposition en français des Noces de Figaro. Il s’agit désormais de sa vie d’écrivain avec Mozart : les lettres qu’il adresse au compositeur sont l’occasion de considérations sur les avantages de l’expression musicale, sur la création comme continuité plutôt que rupture, sur le bonheur, la simplicité l’esprit d’enfance. Les lettres se suivent jusqu’à la découverte que La Flûte enchantée raconte son histoire, celle d’une vie changée par la musique. Un CD est joint au livre, qui ajoute à l’agrément.
Classica, octobre 05 - « Confessions amoureuses »
En prémices à l’année Mozart 2006, Eric-Emmanuel Schmitt ouvre le feu, avec ce volume fort atypique consacré à Amadeus. Curieux de spriritualité et de grandes questions humaines, thèmes creusés au théâtre (Le Visiteur, L’Hôtel des deux mondes, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran…) ou dans le roman, Schmitt le mélomane entame ici une confession intime sous la forme épistolaire.
De très belles pages, comme un chant simple et lumineux porté par une sensibilité, une flamme et une érudition certaine. « Plus qu’un maître de musique, avoue-t-il, Mozart est devenu pour moi un maître de sagesse, m’enseignant des choses si rares, l’émerveillement, la douceur, la sérénité, la joie (…) Toi, tu m’as montré l’absolu du beau.
Au fond, tu as dévié mon idéalisme en l’orientant du néant vers l’être. » Schmitt, plume légère, précise et accessible, trouve la formule qui touche le cœur pour dire l’émoi mozartien, tout en tissant d’habiles liens avec son propre travail d’écriture et ses réflexions sur l’art et la vie dans leurs plus vastes acceptations. Une sorte de psychanalyse mozartienne, où le « je » -rare dans l’œuvre de Schmitt- invite à une visite empirique de toute la production de Mozart.
Une visite qui s’achèvera, comme il se doit, par la musique elle-même, grâce à un disque glissé dans le livre, riche des pages recommandées avec minutie par l’auteur à l’issue de chaque lettre. Une correspondance dans tous les sens du terme.
Jérémie Rousseau
Muze, novembre 2005 - « Mozart »
Renouant avec ses premières amours musicales, Eric-Emmanuel Schmitt compose une correspondance intime et passionnée avec son « coup de foudre à retardement » : Mozart. Des lettres fortement recommandées !
La Croix, 20 octobre 2005 - « Eric-Emmanuel dialogue avec Wolfgang Amadeus »
(…) on se laisse prendre au jeu. Après tout, nous aussi avons appréhendé l’univers du compositeur par des chemins de traverse, sous la coupe d’impressions impromptues (…).
Simplement Eric-Emmanuel Schmitt décrypte ces mêmes expériences, les siennes pas si éloignées des nôtres, avec ses mots justes, touchants, simples, éclairants. Quand on s’embarque avec lui dans ce récit d’une vie, celle d’un auteur admiré et contesté, émerge l’ébauche de deux portraits. Celui d’un Mozart homme-enfant, pète et voyou, génial en ce qu’il a su atteindre au pathétique derrière le sourire charmeur de mélodies enchanteresses. Celui d’un écrivain qui a choisi le biais de la musique pour se (re)connaître et mieux se comprendre. Le côté un peu fabriqué de son travail (des incises manuscrites renvoient de son texte aux plages du CD illustrant les œuvres évoquées) facilite en fait cette imbrication des deux personnalités. Peut-être que Schmitt ne gagnera pas une immense popularité avec cette confession, mais à sa lecture on ne pourra qu’aimer encore plus Mozart.
Si c’est ce qu’il cherchait avant tout, il aura atteint son but avec son petit livre fragile, irritant et charmeur.
Jean-Luc Macia
Marianne, novembre 05 - « Un Mozart, sinon rien »
(…) Le côté « leçon de sagesse » contribuera certainement au succès du livre : Mozart et Schmitt nous parlent du travail, de la souffrance, du sida, de la création, du sexe. Tout cela est plein de bon sens, et le miroir tendu par le musicien permet à l’auteur de nous dire ses petits secrets ; il évoque assez librement ses frustrations sexuelles, ses envies suicidaires, ses plaisirs, avec une bonne réflexion classique dans la tradition d’Alain. Il parvient même à nous intéresser en opposant la doctrine du bonheur à celle de la souffrance, en confrontant Mozart à l’avant-gardisme prétentieux ou en soulevant des questions inattendues : « Comment pouvais-tu écrire cette musique légère, aérienne, fluide, aisée, avec un corps qui gémissait, des gencives qui te faisaient souffrir ? » Moi qui sors de chez le dentiste, je trouve qu’on ne réfléchit pas suffisamment à ces détails. Mais, surtout, Schmitt révèle au fil des pages un vrai goût de mélomane, une façon juste d’éclairer par les mots un morceau de musique. Ainsi, pour l’entrée de Chérubin dans les Noces de Figaro : « Il ne déclame pas, il murmure, il frissonne, il enchaîne des phrases brouillonnes, négligées, qui peinent à former une mélodie… » C’est bien dit. Ce n’est pas si facile. Eric-Emmanuel Schmitt devrait continuer à écrire sur la musique. Benoît Duteurtre.
Le Soir, 11 octobre 05 - « L'enseignement vaut le détour »
Schmitt fait montre d’un beau souci d’écrire en écho. Il tend une lettre à son lecteur sur laquelle il est écrit « Oui ». Ce livre est un oui philosophique à la vie. Curieusement gauche parfois, mais aussi touchant de ce manque apparent de ruse. La musique, y écrit Schmitt, répond oui à une question qu’on ne formule pas toujours. Pascale Haubruge
La Tribune de Bruxelles, 13 octobre 05 - « Eric-Emmanuel Schmitt, fragile ? »
L’homme d’écriture qui se cache derrière une constitution à la Garp, le héros épique du « Monde selon Garp » de John Irving, s’est toujours nourri de livres et de musique, refusant le divertissement pour ce qu’il est, cherchant une réponse ou tout au moins des pistes à la vie, à l’amour, à la religion, oui ! A tout ce qui fait le monde ! Partant, il offre des univers de connaissances et de questions à ses lecteurs, sur un ton élégant et clair…
www.evene.fr - « Tant pis pour le pessimisme »
Nous pourrions accuser Eric-Emmanuel Schmitt de se complaire dans une écriture trop positive et imagée ; crier aux poncifs et aux évidences. Gentiment, nous étonner de ce curieux ouvrage accompagné d'un CD qui nous replonge, le temps d'une lecture, dans l'univers de nos bons vieux livres audio. Ceux qui dans notre magnétophone nous contaient l'histoire de la 'Belle au bois dormant' tandis que nous tournions émerveillés les pages d'un album colorié... Et si nous avions l'esprit encore plus mal tourné, nous accuserions l'écrivain de nous livrer en cette année de commémoration de la mort de Mozart, un bon petit produit bien ficelé à vendre dans les supermarchés. Schmitt : prévisible, larmoyant, mièvre, naïf, avide de sentences dans 'Ma vie avec Mozart'. Certainement pas. Schmitt à contre-courant d'une mode épuisante et désespérante qui consiste à vendre des livres à grands coups d'introspection, de nombrilisme et de pessimisme. Oui. Cessons de trouver l'optimisme niais et d'aduler le désespoir. Cessons d'être snob. Cessons de nous délecter de lectures où les : "je vais mal" succèdent laborieusement au "tout va mal". Cessons d'applaudir au génie des ouvrages qui affirment, l'échine courbée, l'inéluctable chute de notre civilisation. Le brillant auteur de 'La Part de l'autre' parle avec sincérité de la musique du plus aimable des compositeurs. Lettre après lettre, il livre sa vie et ses souffrances dans ce qu'elles ont d'universel et use avec talent de sa plume alerte et de son style épuré. Tout ça lui va si bien. Tant pis pour le pessimisme. Mélanie Carpentier
Télé-Loisirs, 29 octobre 2005 - « Mozart »
Il rejoint Mozart dans « l’idéal simple, accessible, qui charme d’abord, bouleverse ensuite ». Une petite musique de nuit qui éclaire les jours
Télépro, 13 octobre 05 - « Lire Schmitt en écoutant Mozart »
Difficile, en voyant son large sourire en deuxième de couverture, de prêter à Eric-Emmanuel Schmitt des idées suicidaires. Pourtant l’histoire qu’il raconte dans Ma vie avec Mozart , son histoire, démarre avec ses envies d’en finir avec la vie. Il n’a alors que 15 ans. « C’est lui qui a commencé notre correspondance », écrit l’auteur. « Un jour pendant l’année de mes 15 ans, il m’a envoyé une musique. Elle a modifié ma vie. Mieux : elle m’a gardé en vie. Sans elle, je serais mort. ». Ensuite, en 160 pages, Schmitt explique, de sa plume magnifique, comment Mozart a été un acteur essentiel pour construire sa vie, comment il a découvert que ce compositeur génial était « plus qu’un maître de musique, un maître de vie ». Idée formidable, le romancier et dramaturge accompagne son ouvrage d’un CD contenant seize extraits de l’œuvre de Mozart. Il ponctue son récit d’indications manuscrites incitant le lecteur, au moment opportun, à se plonger dans les délicieuses mélodies du virtuose. Superbe ! Rudolphe Masuy
Le Généraliste, 13 octobre 05 - « Schmitt se livre par Mozart »
Ma vie avec Mozart est un beau livre, touchant, qui parle à chacun de nous par ses ouvertures sur l’enfance, sur Dieu ou sur l’art. Michel Paquot
Elle Belgique, octobre 05 - « La sagesse comme deuil éclatant du bonheur ? »
(…) C’est la première fois que Schmitt écrit un livre à la première personne, renonçant à la protection du masque. Il avoue en concevoir une gêne certaine, d’autant qu’il est adversaire de l’auto-fiction. Ce qu’il donne à voir : un être sentimental, très féminin, dépendant et vulnérable mais toujours en recherche de sagesse, parce que celle-ci dépend de lui alors que le bonheur dépend des autres. La sagesse comme deuil éclatant du bonheur ? Marc Emile Baronheid
www.yahoo.fr, le 9 novembre 2005 - « Une adorable »
Ce livre "unique" est un enchantement. Eric-Emmanuel Schmitt, que l'oeuvre théâtrale et romanesque place aujourd'hui au rang des auteurs les plus lus et les plus joués dans le monde ("Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", "Oscar et la Dame Rose", "L'Evangile selon Pilate", "Le Visiteur", "Hôtel des Deux Mondes"), nous livre ici son texte le plus personnel, le plus intime aussi, un véritable hymne d'admiration, de reconnaissance et d'amour pour le grand Mozart. D'ailleurs, avec le CD qui accompagne l'ouvrage, l'éditeur a réalisé le souhait qu'avait l'auteur d'offrir à ses lecteurs les 16 extraits d'oeuvres qui répondent à ses lettres: le meilleur de Mozart par les plus prestigieux interprètes. Un adolescent tourmenté, "fatigué de vivre", assiste par hasard à une répétition des "Noces de Figaro". Par la voix de la Comtesse, Mozart lui sauve la vie. Désormais, Eric-Emmanuel et Wolfgang Amadeus ne se quitteront plus. "Un jour, il m'a envoyé une musique. Elle a changé ma vie. Depuis, je lui écris souvent", confie l'auteur. "Quand ça lui chante, il me répond, lors d'un concert, dans un aéroport, au coin d'une rue, toujours surprenant, toujours fulgurant. Il est devenu mon maître de sagesse, m'enseignant des choses si rares, l'émerveillement, la douceur, la sérénité, la joie". Et d'ajouter: "Lorsque je dis Mozart, je ne dis pas que ton nom, je désigne le ciel, les nuages, le sourire d'un enfant, les yeux des chats, le visage des gens que j'aime, toute la beauté du monde".
Dagbladet, Norge - 25 nov 05 - « Guéri par Mozart »
(...) « Ma vie avec Mozart » traduit par Kari et Kjell Risvik est probablement l'un des plus beaux livres de l'automne. Et l'un des plus importants. Ce petit livre contient un cd avec d'excellentes interprétations de Mozart. Le texte et la musique créent un plaisir inattendu. Qui offre au lecteur une expérience enivrante. Je ne me rappelle plus avoir ressenti une telle émotion depuis « Le petit prince » (St. Exupéry). Dans ce livre, les très beaux dessins de l'auteur offraient à l'oeuvre une dimension supplémentaire. Qui est ici induite par les interprétations de chanteurs et orchestres exceptionnels. C'est un livre existentiel, sur le pouvoir thérapeutique de la musique. La langue simple et fluide s'adresser aussi bien aux jeunes qu'aux plus âgés. Elle nous parle du « pouvoir de la musique sur l'esprit humain, son pouvoir de rédemption, son pouvoir révolutionnaire caché. »(...) Mozart en guise de médicament ? Oui. Mozart en guise de méditation ? Oui. Mozart comme sésame de portes fermées depuis trop longtemps. Et puis, la musique du cd, choisie parmi les plus belles interprétations au monde, peut ouvrir la porte de la musique classique, qui reste une forme de musique souvent méconnue des jeunes. Achetez le livre. Lisez-le. Ecoutez-le. Donnez-le. Vous ne ferez pas simplement cadeau d'un livre. Mais aussi d'un regard et d'une ouverture à la compréhension. Et comme Schmitt le dit lui-même : Mozart me donne accès à mon propre théâtre intérieur. Harriet Eide
www.lesechos.fr, novembre 05 - « La musique consolatrice »
Attention aux équivoques : il ne s'agit point, ici, d'un livre « sur » Mozart. C'est Schmitt qui parle, et qui parle de lui. (...) L'auteur du « Visiteur » et autres pièces à succès n'a jamais caché son amour de la musique, ni ses compétences, qui l'ont amené à écrire une adaptation française très habile de ces mêmes « Noces de Figaro », représentée au Théâtre impérial de Compiègne. Il franchit aujourd'hui un pas supplémentaire.Quinze ans, c'est l'âge où parfois la vie semble trop lourde, au point qu'on ait envie de la quitter ; mais peut-on échapper au pouvoir quasi surnaturel d'une mélodie semblant venir du ciel ? Amadeus sauve le jeune Schmitt de la grisaille du désespoir. Il accompagne ses premiers émois amoureux - ceux de Chérubin ? Pas à pas, mesure par mesure, il lui apprend à vivre, lui apporte sa lumière. Il l'aide à retrouver l'enfance. Ouvrage initiatique, « La Flà»te enchantée » est de ceux qui racontent, en filigrane, la vie de tout un chacun. Après cela, que dire, sinon constater l'impuissance des mots ? Préparer au silence, c'est peut-être aussi cela le message mozartien.Réservant quelques piques au monde contemporain, Schmitt, comme à son ordinaire, joue les moralistes talentueux. Avec le sourire embué de mélancolie de celui qui avance en âge, et l'indéniable sincérité qui lui a valu de conquérir le public. Cette correspondance imaginaire est contrepointée par des extraits musicaux judicieux, regroupés sur un CD. Gundula Janowitz y côtoie Ferenc Fricsay. Merci Mozart !Michel Parouty
Diapason, novembre 2005 - « En confidence »
Auteur à succès, Eric-Emmanuel Schmitt manie la prose avec la simplicité qui caractérise la véritable élégance. Amateur de musique, il tombe encore adolescent, sous le charme de Mozart ; une rencontre qui bouleverse sa vie. Un « coup de foudre à retardement » dont les mystères sont inépuisables. S'ensuit une correspondance rêvée : l'un écrit, l'autre répond à travers ses oeuvres.
Du sublime Dove sono murmuré par la comtesse des Noces à l'étreignant Ave verum Corpus. De l'adagio largement déployé du Concerto pour clarinette à La Flûte enchantée, dont une vie ne suffit pas à épuiser les beautés. En un cd florilège, les voix de Gundula Janowitz et de Maria Stader, le piano de Vladimir Ashkenazy se mêlent aux mots de l'écrivain.
Michel Parouty
Opéra Dec 05 - « Comme Mozart l'aurait aimé »
Auteur à succès tant pour ses pièces que pour ses romans, Eric-Emmanuel Schmitt est un esprit brillant à la plume aussi alerte que la pensée. Il nous raconte ici, de manière personnelle et fort vive, son histoire d’amour avec Mozart. Une correspondance qui aurait pu être écrite au XVIII ème siècle, comme celle de Mme du Deffand ou de Melle de Lespinasse.
C’est original, touchant, rapide, plein de remarques pertinentes sur le rôle que la musique de Wolfgang Amadeus peut tenir dans une vie, dès qu’on l’écoute et la perçoit autrement que dans la passivité du concert. Il n’y a aucune prétention à l’analyse musicologique, mais une série de réactions d’impressions, de commentaires purement subjectifs. Ce sont généralement les plus intéressants dans ce qu’on lit sur la musique.
Et puis, le CD qui accompagne permet de suivre, si on le souhaite, les chocs affectifs de l’auteur à travers de beaux extraits de la discographie Mozart d’Universal. Un hommage bien sympathique et débordant de vie, comme Mozart l’aurait aimé.
Gérard Mannoni
Le Monde - « Extrait de la critique du livre de Christian Jacques sur Mozart »
….L’option de cet autre champion de librairie qu’est Eric-Emmanuel Schmitt est autrement personnelle. Comme le confesse d’entrée le titre de l’ouvrage : Ma Vie avec Mozart. « Confession » est le terme qui convient quand l’auteur entend raconter sa tumultueuse passion pour un compositeur qui lui sauve la vie, à 15 ans, quand il se voit choisir la mort lente et hygiénique de Sénèque, dont la vie s’écoula, veines tranchées, dans la moiteur du bain, jusqu’à ce que l’air de la Comtesse, à l’acte III des Nozze, entendu lors d’une répétition à l’Opéra de Lyon l’arrache à son projet morbide, promesse d’inépuisable consolation. Dire aussi sa culpabilité d’avoir méconnu aussi cette grâce trop partagée pour être avouable : « Pardonne-moi, j’ai cédé au snobisme. Tu plais à trop de gens (…). Ne permettant pas à une étroite communauté d’élus de se reconnaître et de se distinguer des masses, tu n’es pas assez élitaire, Mozart, désolé. » Reste que l’aveu si simple qu’à écouter Mozart on puisse croire que l’homme mérite d’exister justifie ce portrait de l’écrivain en mélomane reconnaissant, que l’impeccable CD qui l’accompagne rend contagieux le besoin de dire merci. Pierre Robert Leclair/ Philippe Catinchi
Publications
- En langue allemande, Editions Fischer, Traduction Ines Koebel
- En langue bulgare, Editions Lege Artis Publishing House
- En langue coréenne, Munhak Segye-Sa publishing en 2005
- En langue grecque, paru aux Editions Opéra
- En langue Islandaise, paru aux éditions Lafleur Publishing
- En langue italienne, Editions Edizioni e/o en 2005, Traduction Alberto Bracci Testasecca
- En langue japonaise, chez Kinemajonpo-sha, Traduit par Kobayashi Nobuyuki
- En langue néerlandaise, paru chez Atlas uitgeverij en 2005, traduit par Eef Gratama
- En langue norvégienne, paru chez Pantagruel Forlag
- En langue roumaine, paru chez Humanitas
- En langue polonaise, paru chez Znak
- En langue suédoise, paru chez Storm Förlag /Pantagruel Förlag