Oscar et la dame rose

Résumé

Troisième volet de la trilogie du Cycle de l'invisible

Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans.
Elles ont été retrouvées par Mamie Rose, la "Dame Rose" qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Elles décrivent douze jours de la vie d'Oscar, douze jours pleins de personnages drôles et émouvants.
Ces douze jours seront peut-être les douze derniers.
Mais, grâce à Mamie Rose qui noue avec Oscar un trés fort lien d'amour, ces douze jours deviendront légende.

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Commentaires

« Enfant, j'ai beaucoup fréquenté les... »

Enfant, j'ai beaucoup fréquenté les hôpitaux. Non pas que j'ai été souvent malade, mais parce que j'accompagnais mon père qui soignait les enfants. Kinésithérapeute, il travaillait dans des cliniques pédiatriques, des maisons pour infirmes moteurs cérébraux, ainsi que des centres pour sourds et muets.

Les premières fois, par réflexe, j'eus peur. Peur des enfants différents. Peur de la maladie qui les forçait à demeurer dans ces chambres impersonnelles.

- Est-ce que c'est contagieux ? demandai-je.
- Je ne t'emmènerais pas si tu risquais quelque chose, répondit mon père.

A peine rassuré, je fis connaissance avec des garçons et des filles qui, de semaine en semaine, devinrent des copains et des copines. Main dans la main avec mon père, je recevais une bien étrange éducation : j'évoluais dans un monde où le normal n'était par la norme, un monde où la maladie passait pour habituelle et exceptionnelle la bonne santé, un monde où certains pensionnaires disparaissaient non parce qu'ils étaient rentrés chez eux mais parce que la maladie les avaient emportés.

Très vite, pour moi, la mort fut proche, voisine, accessible, une rôdeuse qui tourne autour de nous avant de nous mordre. Contrairement à tant d'enfants - et d'adultes-, je ne me crus pas longtemps immortel…

Les êtres que je rencontrais, avec l'intelligence rapide du jeune âge, s'étaient parfaitement adaptés à cette nouvelle vie où ils avaient leurs marques, leurs repères, leurs plaisirs.
L'hôpital, loin d'être une retraite, devenait un lieu d'existence. Ils faisaient preuve d'un humour féroce, dont Oscar et la dame rose garde la trace, se donnant des surnoms qui leur permettaient de se moquer de la maladie, Bacon pour le grand brûlé, Einstein pour la macrocéphale…
Quoique cela choquât quelques adultes à l'extérieur, je trouvais déjà, moi, qu'il y avait une belle santé dans cette dérision ! Quelle autre arme que la plaisanterie pour affronter l'inéluctable, tenir tête à l'insoutenable ?

Je découvrais aussi leurs points de souffrance, la maladie parfois, mais surtout la solitude, solitude due à l'absence des parents ou - pire - à l'incapacité des parents à conserver une relation avec un enfant malade. Tant de pères et de mères, accablés par ce qui arrivait à leur progéniture, ne parvenaient plus à tenir une conversation normale, à se montrer joyeux, enjoués. Certains mêmes disparaissaient, écrasés par la gêne, le remords ou la honte… Mon père me faisait comprendre que ces comportements avaient leur logique, même s'ils n'étaient pas toujours justifiables ni justifiés. Dépassant mes indignations, il me forçait à saisir le point de vue de l'autre, m'initiant sans le présager à mon métier d'écrivain qui crée des personnages différents ayant chacun sa fenêtre sur l'univers.

Plus tard, dans ma vie adulte, je retournais dans les hôpitaux. Parfois pour accompagner un proche dans des moments difficiles. Parfois pour devenir patient moi-même.
Comme Oscar, j'ai connu la maladie mortelle. A la différence d'Oscar, on put me soigner. Cependant, lorsque je guéris - mais guérit-on jamais ? -, je découvris que ce n'était pas si important de guérir. Je pensai même qu'il y avait quelque chose d'indécent dans la guérison : l'oubli de ceux qui ne guérissent pas.

De là naquit ce livre Oscar et la dame rose. Il se résume peut-être à cette obsession : plus important que guérir, il faut devenir capable d'accepter la maladie et la mort. Je mis des années avant d'oser écrire ce livre, trop conscient que je touchais non seulement un point sensible mais un tabou : l'enfant malade.
Dostoïevsky ne disait-il pas que la mort d'un enfant empêche de croire en Dieu ? Pourtant, Oscar écrit à Dieu. Pourtant, Mamie rose, dans l'ultime lettre, ne s'indigne pas mais remercie Dieu de lui avoir fait connaître et aimer Oscar. Même si elle pleure sur ce qui n'est plus, elle a la force de se réjouir de ce qui a été. Dieu est non seulement le destinataire de ces lettres mais un personnage principal de cette histoire. Evidemment, il l'est à sa manière, c'est-à-dire d'une façon ambiguë, mystérieuse.

Au début, l'enfant n'y croit pas, il ne lui adresse ces missives que pour satisfaire Mamie Rose. Cependant, cet exercice journalier lui fait du bien, lui permettant de distinguer l'essentiel de l'accidentel, le spirituel du matériel, le forçant dans chaque post-scriptum à définir ce qu'il souhaite vraiment, le contraignant progressivement à se rouvrir aux autres et à la vie.
Puis il semblerait que Dieu lui apporte certains réponses : certes, l'enfant n'en est pas certain car, s'il reçoit les messages, comment repérer qu'ils viennent de Dieu ?
Ensuite, dans l'église, devant l'effigie du Christ, la méditation qu'il accomplit avec Mamie Rose sur les deux souffrances - la physique et la morale - va lui permettre d'affronter autrement l'inconnu. Enfin, un matin, l'enfant croit recevoir une visite, et, lors de cette visite, une leçon de vie : " le coup de la première fois ".
Naturellement, pas davantage qu'Oscar, nous ne saurons si Dieu existe et s'intéresse à nous ! Mais sa médiation - réelle ou imaginaire - a permis à l'enfant de gagner en sérénité, en amour, en gourmandise, elle lui a rendu riches les derniers jours et supportable l'approche de la fin. Comme dit un de mes amis athée : " Même si Dieu n'est que ce service que l'homme invente pour l'homme, c'est déjà beaucoup ! " Dieu ou le meilleur de l'homme ? Chacun décidera…

Oscar s'est mis à exister en moi dès ces premières paroles. Je sais désormais qu'il vit pour des millions de gens. Je l'aime. J'admire sa franchise, sa vaillance, son refus du pathos, son énergie qui se déploie jusqu'au bout - quand il ne peut plus bouger, il peut encore penser -, sa sagesse gagnée, sa générosité inépuisable.

Ce petit garçon de dix ans est devenu mon modèle. J'espère que, lorsque j'aborderais à mon tour la même situation, je saurai me montrer digne de lui.

Eric-Emmanuel Schmitt

Critiques

L'Envolée Culturelle - « AVIGNON OFF2017 - Entre larmes et émerveillement – Oscar et la Dame Rose »

Tous les jours à 12h au Pandora pendant le festival Off d’Avignon, vous pouvez retrouver Oscar et la Dame Rose, une adaptation du best-seller d’Eric-Emmanuel Schmitt, par la compagnie des Greniers de Toulouse, avec une mise en scène de Lucie Muratet.

Une mise en scène émouvante
C’est dans un pyjama rayé qui rappelle les blouses d’hôpital que Pierre Matras nous accueille pour sublimer le texte d’Eric-Emmanuel, déjà terriblement émouvant. Pendant une heure vingt, il incarne Oscar, un petit garçon de 10 ans, en phase terminale à l’hôpital. La joie de vivre, l’émerveillement au monde de l’enfant ne sont pas entamés par la perspective d’une mort qu’il sait prochaine.
Le choix d’un acteur adulte pour incarner un petit malade pourrait paraître étonnant, mais il y a une beauté touchante à voir émerger un enfant à la voix fluette de ce corps d’adulte. En effet, Oscar est confronté à des problématiques de personne mature, et le voir grand sur scène nous rappelle trop bien qu’il n’aura pas le temps de vieillir. La chambre d’Oscar, dans laquelle se passe tout le drame, est habitée de trop de jouets, qui semblent coexister dans une démesure qui veut compenser la maladie.

Tristesse et clarté
Mais ce n’est pas seulement la tristesse qu’Oscar provoque en nous – c’est aussi l’émerveillement devant son inépuisable humanité. On a l’impression, à l’instar du globe posé sur sa table de nuit, qui ne s’éteint jamais qu’à la fin, qu’un bout du monde tel que nous le connaissons s’en va avec le garçon. Les jeux de lumière, orchestrés par Christian Toullec, sont d’ailleurs très subtils – la lumière diffuse qui est systématiquement présente au début de la pièce semble s’interrompre de pans d’obscurité de plus en plus fréquents jusqu’aux derniers mots, prononcés par la voix chevrotante de Mamie Rose, dans le noir.
Mamie Rose est une dame venue pour distraire les enfants malades à l’hôpital. Elle nous parle à travers Oscar, et c’est avec beaucoup d’humour que le garçon imite sa voix chevrotante. En fait, malgré l’ambiance tragique de la pièce, Oscar nous fait aussi rire. Le texte fourmille d’anecdotes amusantes qu’il raconte à propos des autres petits malades. Vous hésiterez donc souvent entre rires et larmes avec cette pièce subtile. Ce texte est en fait un dialogue à deux voix, entre Oscar, et la dame Rose qui fait tout pour qu’Oscar vive des derniers jours heureux, et qu’il conserve son sourire. Et elle réussit – Oscar n’est jamais vaincu par la maladie, sa merveilleuse humanité bat dans nos cœurs quand le sien s’arrête.
Un besoin de transcendance ?
Mamie Rose propose au garçonnet d’écrire à Dieu, pour qu’il puisse se confier et connaître un peu de paix. La pièce est donc animée par ce besoin de transcendance que la vieille femme a ressenti chez le petit garçon, mais sans être religieuse. La dame rose, pour soulager Oscar, invente aussi un jeu. Les jours d’Oscar étant comptés, elle lui propose de faire comme si chaque jour passé correspondait à 10 années vécues. Oscar, montre en main, prend cette idée très au sérieux, et somme toute il fait comme s’il allait passer par toutes les étapes marquantes de la vie adulte. Il commence d’ailleurs par un concentré d’humanité, drôle et triste, qui ne vous laissera sûrement pas indifférent ! Toute la salle s’est levée pour applaudir.

Adélaïde Dewavrin

Profession Spectacle - « AVIGNON OFF2017 - Un hymne à la vie, y compris dans les moments difficiles. »

Oscar et la Dame rose, roman épistolaire écrit par Éric-Emmanuel Schmitt, a connu de nombreuses interprétations, au théâtre comme au cinéma, depuis sa parution en 2002. C’est au tour du Grenier de Toulouse de se saisir du texte, à l’Escale de Tournefeuille. Dans cette pièce, ce n’est pas tant Mamie Rose accompagnant Oscar qui constitue le cœur de l’intrigue que la mise au point du jeune garçon dans ses lettres à Dieu.  


Un seul-en-scène tout en tonalités

Les décors sont minimalistes : un lit d’hôpital grinçant, des montagnes de jeux, un fauteuil de salle d’attente, le tout entouré de murs rose saumon, sont au service de ce seul-en-scène. En effet, Pierre Matras assume seul le personnage d’Oscar ainsi que tous ceux qui entourent le jeune garçon. Ce jeu de tonalités, un simple revers de mains pour se sécher le visage, le mouvement de tête qui regarde vers le haut puis vers le bas, expriment les émotions et réflexions d’un garçon de dix ans face à la maladie. Le regard de l’enfant, dans son face-à-face avec la mort, poursuit d’ailleurs Pierre Matras jusqu’aux saluts ; l’acteur peine à s’extraire de ce personnage durant les ovations, si longues soient-elles.
L’entourage d’Oscar est interprété à travers le personnage même du petit garçon : ses parents – les cons –, le docteur mal à l’aise avec la situation, ses camarades de pédiatrie – rivaux ou alliés –, Mamie Rose évidemment, sa plus grande amie, nous placent à sa hauteur. En s’adressant à Dieu, il raconte au public ses difficultés, par exemple la peur des parents masquée derrière des cadeaux, amplifiée par la surabondance de jouets sur scène ainsi que le désordre qui y règne… Une distance affective difficile à vivre, comme en témoignent les traits tirés du visage de l’acteur lorsqu’il parle d’eux.


Vivant sur le chemin de la mort

La gestuelle d’Oscar se déploie tout en contrastes : la première partie de la pièce est habitée par la vivacité de ses mouvements, de colère contre ses parents, de timidité – ses pieds et ses mains se tordent – lorsque Mamie Rose lui fait un baiser ou encore d’enthousiasme – ses jambes battent alors que jeune garçon, assis sur son lit, narre la nuit passée auprès de Peggy Blue. Mais les gestes se raidissent progressivement, à mesure que la maladie gagne du terrain. L’amoindrissement physique révèle la poésie du texte et témoigne de la grandeur d’âme d’Oscar – le thème même de la pièce.
Dans la dernière partie, Oscar, assis dans un grand fauteuil médical démesurément grand, accentue sa petitesse, ainsi que l’écart entre ses propos et son âge. À la mort du garçon, la voix-off de Mamie Rose prend alors le relais, écrivant à Dieu et expliquant en creux le sens de cette existence. Grâce à la simplicité, à la vérité déroutante d’un enfant cheminant vers la mort, l’entourage et le public apprennent le goût de la vie, nourri d’événements et de mots simples, y compris lors des scènes les plus violentes.
Entre facilité et talent
Si la démarche générale ne recherche pas une amplification du pathos, la mélodie accompagnant le discours final provoque de trop l’émotion. La découverte de l’aube comme une première création, la révélation de ce qu’est la vie au seuil de la mort est accentuée, non sans facilité, par la musique. Le silence n’aurait-il pas été plus éloquent ?
Il reste que l’expression du bouleversement sur la scène et dans le public, manifestée par un long temps de silence avant les ovations, souligne l’indéniable talent de l’acteur et de la metteure en scène Lucie Muratet. Leur proposition artistique oriente le message réaliste laissé par Éric-Emmanuel Schmitt dans cette œuvre, vers un hymne à la vie, y compris dans les moments difficiles.

Joséphine RABANY

Comme un poisson dans l'air - « Oscar et la dame rose : la fascination Judith Magre »

La couturière. Un moment unique dans la vie d’une pièce de théâtre. Pour la première fois, le travail de plusieurs mois prend forme devant un public trié sur le volet. L’événement est périlleux – les corps hésitent dans les déplacements, la mécanique du texte connaît quelques grains de sable – mais ô combien émouvant, tant pour les artistes, qui recevront leurs tout premiers applaudissements, que pour les spectateurs, qui retiennent leur souffle devant la performance de ces funambules en quête d’équilibre.

J’ai eu le privilège d’assister hier à la couturière d’Oscar et la dame rose, reprise de la pièce mythique d’Eric-Emmanuel Schmitt (créée en 2003), au théâtre Rive Gauche. Après Danielle Darrieux et Anny Duperey, c’est la sublime Judith Magre qui interprète la relation tendre, mais sans pathos, entre le petit Oscar et Mamie-Rose. Judith Magre, ce charme terrassant, ce regard profond de tragédienne, mais surtout cette intonation qui empoigne le texte à la carpe diem : la puissance de l’instant dans chaque phrase, dans chaque mot. Comment s’ennuyer quand la suite tient toujours de l’inattendu ? Les récentes productions où j’ai pu admirer la comédienne – Les Combats d’une reine (Grisélidis Réal), Dramuscules (Thomas Bernhard), Inventaires (Philippe Minyana) – étaient des terrains de jeux idéals pour ce qu’elle fait de mieux : raconter la vie, dans ses bonheurs comme ses saloperies, sans jamais se départir d’un certain détachement comique empli de sagesse. Le texte d’Oscar et la dame rose lui va bien.

Côté mise en scène, Steve Suissa a fait le choix judicieux de la mesure. Des jeux de lumières douces et acidulées, un décor de chambre d’enfant aux couleurs vives (confié aux bons soins de l’excellent Nils Zachariasen), un itinéraire parsemé de missives façon Petit Poucet, des accessoires poétiques et aériens… Si le cadre est posé, les fenêtres restent grandes ouvertes pour permettre à ce conte de prendre son envol malgré le poids de la situation. On rit de l’imagination délirante de Mamie-Rose, on s’esclaffe aux remarques brutes d’Oscar, on s’amuse du microcosme médical. La prouesse d’Eric-Emmanuel Schmitt est de ne jamais céder à la facilité de l’apitoiement. Il y a bien mieux à explorer comme aller de l’avant, jouer avec le temps, user de la sagesse pour tromper la fatalité.

Dès demain, jour de la première, le public pourra découvrir ou redécouvrir avec délices l’humour franc et délicat de ce conte philosophique déjà estampillé « classique de la littérature française » au théâtre Rive Gauche. Pour tous ceux qui n’auraient encore jamais vu Judith Magre sur scène, je ne peux que les inviter à goûter au pouvoir de la fascination.

Myriam Fleuret

Pariscope - « Une émouvante leçon de vie. »

À 7 ans, Oscar n’est pas un enfant comme les autres. Pendant que les garçons de son âge réalisent leurs premiers exploits sur les terrains de sport, lui se bat contre le cancer dans les salles de soins. Dans son monde, les infirmières ont remplacé les copains, les médecins ont détrôné les enseignants, et les médicaments n’ont décidément pas le goût des friandises... Ce petit garçon n’aspire pourtant qu’à une « vie normale ». En attendant qu’hypothétiquement les choses s’arrangent, Oscar a son rayon de soleil : Mamie Rose. Forte d’un franc-parler redoutable et d’une tendresse infinie, cette ancienne catcheuse parcourt les hôpitaux rassurant, réconfortant les enfants malades. A ses côtés, Oscar trouvera t-il le chemin de l’apaisement ?
L’éternelle bonne humeur de Mamie Rose suffira-t-elle à lui offrir une parenthèse de bonheur ? Ce conte philosophique vit sa troisième adaptation au théâtre. Il traite d’un thème gravissime certes, mais l’écriture fine et parsemée de notes d’humour d’Eric-Emmanuel Schmitt le rend d’une agréable légèreté. Son texte est construit à partir d’une correspondance à sens unique : les lettres qu’Oscar envoie à Dieu. Sur les conseils de Mamie Rose, notre jeune malade livre ses angoisses, ses inquiétudes, demande des grâces pour ses proches et confie ses rêves. Le ton est simple, direct, et Oscar n’a pas peur des mots. En s’appuyant sur les décors de Nils Zachariasen : murs barbouillés de dessins, personnages figurés par des peluches et des ballons de baudruche, Steve Suissa a composé avec l’univers de l’enfance. Le metteur en scène, grand habitué des écrits d’Eric-Emmanuel Schmitt, a choisi de faire interpréter à la même comédienne le rôle d’Oscar et celui de Mamie Rose. Après Danielle Darrieux et Anny Duperey, c’est Judith Magre qui, avec de subtils changements de voix, incarne ces deux personnages. A la fois forte et fragile, maîtrisant sur le bout des doigts la palette des sentiments que lui impose cette double partition, elle porte ce texte poignant avec une douceur extrême et offre au public une émouvante leçon de vie.

T.G.

Reg'Arts - « Un enfant, un Petit Prince. »

Un enfant, un Petit Prince.

Où le Petit Prince serait Oscar un petit garçon de dix ans atteint de leucémie. Et où une femme serait la rose, le renard et le pilote de cet étrange conte de fées dérangeant, réel et si pétillant pourtant. Elle est même la lectrice d’étranges échanges quotidiens avec l'éternel.

Dans une chambre d'enfant remplie de jouets, de peluches… Et nous nous retrouvons d’emblée sur une autre planète, pourtant si familière, plus ou moins lointaine. Car la magie de cet univers là est précieusement préservée, malgré l'ambiance par définition aseptisée, d’un hôpital.

Oscar s'invente cent ans d’une vie qu’il compte bien vivre en douze jours, aidé par sa "mamie Rose", qui va à son tour, rien que pour lui, entre autres, se découvrir un passé de catcheuse. La voilà qui avance gracieusement sur le fil telle un funambule, et nous la suivons, le regard embué de larmes et le sourire béat

Chaque instant est grave et drôle à la fois, nous faisant réaliser que le monde des enfants malades est après tout comme celui de tous les enfants, parfois candide et amusant, parfois impitoyable et cruel.

Le texte de Schmitt, exquis, nous amène imperceptiblement vers l'inévitable avec égards et finesse, tout en douceur.

Judith Magre y est magnifique de sensibilité en interprétant si justement, avec sa patte de velours, toutes les voix à la fois : celle du petit Oscar qui joue les durs, si attachant dans ses rapports avec ses amis, les autres enfants malades, puis avec ses parents et les adultes en général, qu’il comprend parfois, mais pas toujours. Et celle de cette dame en rose, devenue indispensable au petit garçon qui va devoir encaisser le choc prématuré de la vie avec la mort. … On se demande comment est-ce possible, comment fait-elle ?...

Des ondes de la fragilité de l’immense comédienne nous atteignent par vagues qui nous envahissent et nous font frissonner. Car si elle sait être aussi espiègle qu'émouvante, elle évolue avec une finesse à couper le souffle.

Sous un tonnerre d’applaudissements, nous sortons de ce rêve éveillé, encore en apesanteur, contaminés, sonnés par le regret doux-amer de ne pas avoir pu partager plus longtemps la vie de ce petit garçon et de sa dame rose dans cette chambre d'hôpital…

Luana Kim

La Parizienne - « LA VIE EN ROSE ET NOIR - Quand un géant rencontre un autre géant »

Qualifier Eric-Emmanuel Schmitt de grand auteur humaniste, sans doute le plus important que le pays ait connu depuisBarjavel, dire de Judith Magre qu’elle compte parmi les plus impressionnante des comédiennes française, reviendrait à enfoncer des portes ouvertes. Et pourtant on ne le dira jamais assez. Leur rencontre sur la scène du Théâtre Rive Gaucheest une réussite, le lieu nous gratifiant chaque année de ces moments rares et précieux. Aucun intellectualisme, aucune prétention dans ces œuvres accessibles, malines et tellement universelle.

Quoi de plus difficile à aborder que le sort d’un enfant condamné à mort, dire l’injustice de la maladie qui frappe l’innocence et anéantit les promesses d’une vie éphémère. Trouver les mots justes, le ton juste, sans pathos ni emphase. C’est le tour de force qu’accomplissent ensemble un écrivain au parcours sans faille et une femme elle-même à l’automne de sa vie, au corps si frêle que le public tout entier retient son souffle, comme en apesanteur.

S’EMPRESSER DE RIRE DE CE QUI NOUS FERA PLEURER DEMAIN

La citation de Beaumarchais prend ici tout son sens.  L’humour comme un rempart contre inéluctable.  L’amour plus fort que la mort. Dans une société où le fard masque la tristesse désormais interdite, l’on prend un plaisir à essuyer quelques larmes dans la pénombre protectrice d’une salle obscure. Etrangement les cicatrices se font moins douloureuses, les crevasses se comblent à défaut de disparaitre vraiment. L’horreur absolue est pourtant disséquer de manière clinique. La peur de l’inconnu, la souffrance physique, le regard des autres, le manque de psychologie d’un corps médical devant se protéger, sinon comment faire face. Et cette distance lâche, cruelle et pourtant tellement compréhensible que l’entourage manifeste quand il faudrait profiter de chaque seconde qu’il reste.
 
Sans jugement aucun, cette pièce est en quelque sorte la jumelle d’une film magnifique de François Ozon« Le temps qui reste », qui voyait une vielle dame, Jeanne Moreau, accompagner un inconnu, Melvil Poupaud, jusqu’à son départ pour l’autre rive. Pas surprenant que Kurosawa lui aussi s’apprête à sortir un film sur le sujet. Les artistes ne sont-ils pas l’incarnation de ce sentiment d’urgence ? Laisser une trace et céder à l’amour tant qu’il en est temps encore. « Oscar et la dame rose » ne dit pas autre chose, juste l’essentiel.

L'Express - « Le petit homme et la mort. »

Le petit homme et la mort. Hilarant, dérangeant, décapant.
Eric-Emmanuel Schmitt signe ici un prodigieux conte métaphysique sur la souffrance et la lâcheté. Un conte pour réconcilier le matérialisme athée avec l’espoir de la foi. Pour faire comprendre à tous ceux qui en doutent que « la maladie, c’est comme la mort. C’est un fait. Ce n’est pas une punition ».

Audacieux, et sacrément plus efficace qu’une thèse ou de beaux discours. On devrait faire lire ce petit texte à tous ceux qui, de près ou de loin croisent un hôpital sur leur route.

François Busnel

Le Pélerin - « Une petite merveille de simplicité et de profondeur. »

Une petite merveille de simplicité et de profondeur. La fable est émouvante, spirituelle, aux deux sens du terme. On sourit aux facéties du gamin, qui nous donne une leçon de vie, tout en nous interrogeant sur les grandes questions de l’existence : le bonheur, la mort et l’au-delà…

Comptant parmi les plus brillants auteurs de sa génération (ses pièces sont données dans trente-cinq pays), Schmitt nourrit son œuvre de sa foi, née une nuit de 1989 où il a rencontré Dieu dans le désert. En dix pièces et cinq romans, il a fait entendre une voix singulière dans le monde de la création littéraire, qui se donne généralement plus volontiers aux sceptiques. Il se refuse pourtant à jouer les donneurs de leçons, même chrétiennes. « Je n’écris pas pour convaincre. Par contre, j’aime faire réfléchir en racontant une bonne histoire. » Dire des choses compliquées avec des mots simples, parler au cœur, donner du sens, c’est tout l’art d’Eric-Emmanuel Schmitt.

Jean-François Fournel

Questions de Femmes - « Coup de cœur ... »

Coup de cœur, Oscar et la Dame Rose est de ces livres auxquels on pense longtemps après la dernière page refermée. Une leçon de vie express, pleine d’émotions et d’humour.

Témoignage Chrétien - « Un pur chef d’œuvre ! »

Un pur chef d’œuvre ! Oscar et la dame rose, cocasse, tendre ou rosse, est un cocktail d’espérance pour tous ceux qui croisent la maladie. Pour tout le monde, donc.

Télé-Matin - France 2 - « Il y a des moments où ... »

Il y a des moments où un écrivain est au mieux de sa forme, de son art. Un livre qui restera pour les âges à venir.

Françoise Xénakis

Psychologie - « C'est un livre de lumière. »

C'est un livre de lumière. Un pur moment de tendresse, un hymne à la vie, une bataille gagnée contre la mort.

Violaine Gelly

Notes Bibliographiques - « Le questionnement métaphysique sous-tend ... »

Le questionnement métaphysique sous-tend toute l'œuvre d'Eric-Emmanuel Schmitt. Il l'aborde sur un registre lumineux. C'est un voyage parfois étrange, souvent drôle et toujours stimulant. (…)


Bouleversantes de sensibilité, sans morbidité aucune, ces lettres vont à l'essentiel. Un petit chef-d'œuvre d'émotion. 

Choisi " Le Livre du Mois " par la rédaction.

Sud-Ouest - « Les dialogues entre l'ancienne catcheuse .... »

Les dialogues entre l'ancienne catcheuse et le petit garçon sont remarquables de tendresse et d'émotion. Les propos de l'enfant mourant, l'énergie et l'intelligence de sa visiteuse, tout cela s'articule autour des interrogations de l'enfant sur Dieu et la souffrance.

Autant de questions auxquelles la dame en rose donne des réponses étonnamment limpides et justes.
Un texte poignant.

Isabelle de Montvert-Chaussy

Paris-Normandie - « S'il a l'art des pavés fracassant »

S'il a l'art des pavés fracassants (…), Eric-Emmanuel Schmitt choisit avec Oscar et la dame rose le parti de la délicatesse douloureuse. Une petite merveille qui serre le cœur.

Rémi Parment

La Dernière Heure (Belgique) - « Sous la plume tendre, émouvante, légère ... »

Sous la plume tendre, émouvante, légère et même cocasse d'Eric-Emmanuel Schmitt, on suit l'existence d'Oscar et de Mamie Rose pendant douze jours.

Douze jours qui seront peut-être les derniers, mais que les personnages gonflent d'apprentissage. Une existence en accéléré débarrassée de tout ce qui est vain et superflu. Pour ne garder que l'amour, l'amitié, l'optimisme fécond, la foi en la vie et en Dieu, la sincérité…

Un conte philosophique lumineux dont on ressort plein d'espoir, malgré la gravité du propos.

Isabelle Blandiaux

Echo (Genève) - « Un vrai bijou »

Un vrai bijou. D'une profondeur et d'une saveur inouïes.

Le Matin (Lausanne) - « Voici tout simplement un petit chef d’œuvre »

Voici tout simplement un petit chef d’œuvre. De concision, d’élégance, d’émotion.

Serge Bressan

Le Figaro - « C’est avec Le Visiteur qu’Eric-Emmanuel Schmitt s’est fait un nom ... »

Avignon 2007 Le meilleur d'Eric-Emmanuel Schmitt …

C’est avec Le Visiteur qu’Eric-Emmanuel Schmitt s’est fait un nom. Joué dans le monde entier, il entretient la tradition d’un théâtre d’idées, brillant qui plaît et vise juste. Gildas Bourdet se souvient d’avoir vu la pièce à la création au Petit Théâtre de Paris. « J’aime le pari qu’il fait sur l’intelligence » dit-il… Les acteurs sont dirigés avec cette rigueur du détail, ce sens du rythme qui sont la marque de fabrique du metteur en scène… … Oscar et la dame rose.

On se souvient de Danielle Darrieux créant ce texte qui a ému la terre entière (…) Ici, Jacqueline Bir, figure mythique du théâtre belge. Parfaite, elle conjugue l’autorité au charme, passe d’un état civil à l’autre, change d’âge, d’humeur, paraît 7 ou 77 ans, un marmot ou un vieux docteur toussotant. Surtout, elle est cette Mamie Rose que tous les spectateurs ont envie de consoler au final.

Avec La Nuit de Valognes, Régis Santon met en scène la première pièce de Schmitt, crée en 1991 à Nantes (…) derrière l’image de Don Juan, Schmitt aborde le thème de l’amour et du désir en confondant ces sentiments. A tord ? Une question comme les aime son public ravi de sortir de la salle l’esprit en ébullition. C’est là qu’il faut chercher le succès de cet auteur qui a fait descendre la philosophie au rang des fauteuils d’orchestre.

Marion Thébaud

Publications

  • En langue allemande, Editions Ammann Verlag 2003, Traduction Annette et Paul Bäcker
    édition scolaire chez Reclam, édition Berttolsman/club + Fischer
  • En langue régionale Bas-Allemand
  • En langue anglaise (UK) chez Atlantic books. Traduction Adriana Hunter
  • En langue Basque, édité chez Ediciones Elkar
  • En langue biélorusse, édité par la Societe Interloto
  • En langue bulgare, publié par Editions Lege Artis Publishing House
  • En langue castillane, Ediciones Obelisco/Magoria 2005, Traduction Alex Arrese
  • En langue castillane, publié chez Ediciones Destino
  • En langue chinoise, The Eurasian Publishing Group
  • En langue chinoise(caractères simplifiés), paru chez Chasse Litte
  • En langue coréenne, Editions Munhak-Segye sa
  • En langue danoise, Bjartur Reykjavik, 2004,Traduction Elisabeth Ellekjaer
  • En langue espagnole (catalane), Editorial Cruilla
  • En langue estonienne, Editions Varrak
  • En langue finnoise, Editions Like Publishing 2005, Traduction Marja Haapio
  • En langue Géorgienne, aux éditions Geoprint
  • En langue grecque, Editions Opera
  • En langue hongroise, Editions Europa Konyvkiado en 2004, Traduction Gulyas Adrienn
  • En langue islandaise, Editions Bjartur Reykjavik , 2004, Traduction Guorun Vilmundardottir pyddi
  • En langue italienne, Edizioni Rizzoli/Edizione Mondolibri spa/Scrittori contemporanei 2002, Traduction Fabrizio Ascari
  • En langue japonaise, Editions PH KenKjyujo, Editions Kawade Shobo Shinsha 2010
  • En langue lettone, Editions Janis Rozes
  • En langue Lituannienne, éditions Alma Littera
  • En langue néerlandaise, Uitgeverij Atlas, 2004, Traduction Eef Gratama
  • En langue norvégienne, Editions Pantagruel Forlag 2003 et 2010, Traduction Christine Amadou
  • En langue perse
  • En langue polonaise, Editions Wyndawnictwo Znak en 2004,Traduction Barbara Grzegorzwska
  • En langue portugaise, Editions Ambar/Porto 2004, Traduction Julieta Monginho
  • En langue portuguaise (Brésil), Editoria Nova Fronteira/Rio de Janeiro 2003, Traduction Bluma Waddington Vilar
  • En langue roumaine, éditions Humanitas 2007
  • En langue russe, Editions Azbuka, 2004
  • En langue serbe, Editions Laguna, 2002, Traduction Ana Stosic
  • En langue slovène, Editions Vale-Novak
  • En langue suédoise, Editions Storm Forlag/Pantagruel Forlag 2005, Traduction Till Svenska et Asa Larson
  • En langue tchèque, Editions Garamond
  • En langue turque, Editions Bilge Kültur Santa, 2004, Traduction Bahadirhan Bozkurt
  • En langue ukrainienne, Editions Calvaria

Au théâtre

  • Allemagne : Oskar und die Dame in Rosa
    Konzertdirektion Landgraf : tournée nationale 2007/09
    Aachen, Grenzlandtheater, 2004
    Berlin, Theater am Kurfürstendamm, 05/06
    Berlin, Werkbühne, 2004
    Bielefeld, Bühnen der Stadt, 2005
    Bonn-Bad Godesberg, Kleines Theater, 2005
    Cottbus, Staatstheater, 2005
    Dresden, Societäts Theater, 2005
    Erlangen, Das Theater Erlangen, 2005
    Essen, Uta Rotermund, 2005
    Freiburg, Theater im Marienbad, 2007/08 et 2008/09
    Hamburg, Ernst Deutsch Theater, 2005
    Heidelberg, Zimmertheater, 2005
    Hof, Theater Hof, 2008/09
    Kiel, Bühnen der Hansestadt, 2004/05
    München, Komödie in Bayerischen Hof 06/07
    Münchner Tournee, 05/06
    Neuss, Musikkeipe Hamtorkrug, 2005
    Neuwied, Landesbühne Rheinland-Pfalz
    Niedersachsen, Landesbühne Niedersachsen Nord 2007/08
    Potsdam, Hans Otto Theater, 2005
    Rotweil, Zimmertheater, 2008/09
    Rudolfstadt, Thüringer Landestheater 04/05
    Stuttgart, Südwestrundfunk, 2005
    Ulm, Theaterei Herrlingen, 2005
    Wilhelmshaven, Landesbühne, 2008/09
  • Argentine: Oscar y Mami Rose
    Traduction: F & F Agencia Literaria, 2004
    Buenos Aires, Multiteatro, 2007 et tournée nationale
  • Autriche : Oskar und die Dame in Rosa
    Linz, Landestheater, 2007/08 et 2008/09
    Salzburg, Kulturforum Hallein, 2007/08 et 2008/09
    Wien, Theater in der Drachengasse, 2005
  • Belgique: Oscar et la Dame Rose
    Théâtre du Vaudeville, 2004 et tournée nationale
    Comédie Claude Voltaire, 2004
    Avec Jaqueline Bir, production belge, Tournée nationale et pays limitrophes 2008 et 2009
  • Bulgarie:
    Vratza, Théâtre dramatique, 2006/07
    Sofia, lectures à l'Université derrière le canal, 2005/2006
  • Canada
    Théâtre du Rideau Vert, 2004
    Montreal, Théâtre du Nouveau Monde 2007 avec Rita Lafontaine et tournée nationale
  • Chili
    Santiago, Oct 2007
  • Chine
    Hong-Kong, Sheung Wan Civic Centre Theatre, 2007
  • Corée
    Kim Dong Soo Theatre Company, 2004
  • Danemark:Oscar- og den lyserøde dame
    København,
  • Espagne : Oscar y Mamie Rose
    Traduction : Juan Jose De Arteche, 2002
    2 Tournées nationales 2004/06
  • Estonie
    traduction : Indrek Koff
    Th Rakvere, 2006/08
  • Etats-Unis: Oscar and the lady in Pink
    Los Angeles, Geffen Playhouse, 2006: lectures par Angela Lansbury
    New Brunswick, George street Theatre Janvier 2008
    New York, Florence Gould Hall, janvier 2009
  • Finlande
    Helsinki, Théâtre municipal, 2005
    Joensuu kaupunginteatteri, 2007
  • France : Oscar et la Dame Rose
    Avec Danielle Darrieux, Cado Orléans puis Comédie des Champs-Elysée, 2003/04 et tournée nationale
    Avec Anny Duperey , tournée nationale 2005/06, 2007/08 et 2008/09
    Avec Jaqueline Bir, production belge, Théâtre de la tête d'or, Lyon, mai 2008 et tournée 2008/09
  • Grèce
    Athènes, Théâtre Ilisia-Volon, 2003                                                     Athènes, Théâtre d'Athènes, 2022-2023
  • Israël
    Tel Aviv, Habimah National Theatre, 2004/05 avec Leah König
  • Italie: Oscar e la dama in rosa
    Palermo, Teatro Massimo, 2004 avec Valeria Valeri et tournée nationale
    Roma, Teatro Vitoria, 2005
  • Liban
    Beyrouth, Théâtre Monot, 2005
  • Pologne: Oskar i pani Róza
    Traduction: Barbara Grzegorzewska
    Szczecin, Teatr Wspó?czesny, 2004
    Katowice, Teatr ?l?ski im. St. Wyspia?skiego, 2005
    Olsztyn, Teatr Jaracz, 2006/08
    Walbrzych, Teatr Dramatyczny, 2006/08
    Krajow, 2005
  • Portugal
    Lisbonne- Teatro NacionalD. Maria II
    Jan 2008
  • Roumanie
    Traductions: Paola Bentz-Fauci, Vasile Sirli
    Bucarest, Théâtre Metropolis, 2009
    Bucarest, Théâtre L.S.Bulandra, 2009
    Sibiu, Théâtre National Radu Stanca, 2009
  • Russie
    Traduction: Irina Miakhova

    Irkutsk, Théâtre Drama d’Oxlopkova, 2020, 2021, 2022

    St-Petersbourg, Theatre Lensoviet, 2001, avec Alisa Freindlich

    Kazagne, Théâtre Tuz, 2021, 2022, 2023

    Krasnodar, Teatr Zashitnika Otechestva, 2019,2020,2021

    Minsk, Théâtre Drama Gorki, 2020, 2021

    Oulyanovsk, Théâtre Drama, 2021, 2022, 2023

    Novosibirsk, Théâtre Globus, 2020, 2021, 2022

    Volgograde, Théâtre Experimental, 2021, 2022, 2023

    Orel, Théâtre d'Etat pour la Jeunesse, 2004

    Moscou, Théâtre Luni, 2006, 2021, 2022, 2023

    Omsk (Sibérie), Théâtre L. Ermolaeva, 2005

    Tcheliabonsk, Theatre Naoum Orlov, 2005

    République Kahkaze, Th National de marionettes Sakzka, 2005

    Orsk, Orsk Drama after AS Puskin, 2005 Kazan (République du Tatarstan), Compagnie Autograf, 2006

    Petrosavodsk (Carélie), Th de marionettes Tvortcheskaya masterskaya 2006

  • Serbie: Oskar i Mama Roz
    Beogradsko Dramosko Pozoriste, 2004
  • Slovaquie
    Traduction: Lydia Magerciakava
    Bratislava, 2005
  • Suède : Oscar och den Rosa Tanten
    Stockholm, Dramaten-Elverket, 2005 avec Anita Wall
    Stockholm, National Theater, 2008 et tournée 2009, avec Anita Wall
  • Suisse alémanique : Oskar und die Dame in Rosa
    Basel, Théâtre Basel 2005
    Winterthur, Kellertheater, 04/05
  • Suisse romande
    Genève, Théâtre Pitoeff, 2005
  • République tchèque: Oskar a Ruzova pani
    Prague, Divadlo Miriam, 2006
    Théâtre Klicpenrovo, Jan 2008
  • Turquie: Oscar ve Membeli Melegi
    Traduction : Serap Babür
    Istanbul, Ali Poyrazoglu Tiyatrosu, 2003
    Izmir 2004 + tournée
    Istanbul, Kenter Tiyatrosu, 2005
  • Ukraine
    Donezk, Regional Adademic Ukrainian Music Dramatic Theatre, 2006
    Mariupol, Regional Russian Dramatic Theatre